Critique – Chicago au Théâtre Mogador

Une célébration de la chorégraphie de Bob Fosse.                                                                                                                                 [yasr_overall_rating]

La distribution de Chicago pendant le numéro « All That Jazz » traduit en français par « Faut Qu’ça Jazz ».
L’intrigue

Dans les années 1920 à Chicago, Velma Kelly, star glamour du vaudeville, a assassiné son mari et sa sœur après les avoir trouvés au lit ensemble. Roxie Hart rêve d’être une star du vaudeville et elle tue son amant après avoir découvert qu’il n’allait jamais la rendre célèbre. Les deux sont incarcérées dans la Cook County Jail parmi d’autres meurtrières. Entre l’avocat Billy Flynn, dont le but n’est pas seulement de faire acquitter ses clients, mais de les rendre célèbres. Pourtant il n’y a de place que pour une légende à la une des journaux…

Un peu d’histoire

Chicago est inspirée d’une pièce de théâtre du même nom de 1926 écrite par Maurine Dallas Watkins. La pièce décrit des enquêtes criminelles de l’époque. C’est le duo John Kander et Fred Ebb qui adapta la pièce en comédie musicale.  La production originale ouvrit en 1975 à Broadway avec une mise en scène et chorégraphie de Bob Fosse. Bob Fosse détient d’ailleurs le nombre record de 8 Tony Awards pour ses chorégraphies (Pippin, Sweet Charity,…).
Chicago est repris à Broadway en 1996 et la production se joue sans interruption depuis 22 ans (un record après Le Fantôme de l’Opéra depuis 30 ans à Broadway).

 

Notre avis

Pour cette production, le texte et les paroles ont été entièrement traduites en français et cela marche très bien. On perd quelques paroles iconiques de Kander & Ebb. Lors des chansons, on manque parfois quelques paroles que l’on entend ou ne comprend pas, mais c’est dans l’ensemble très réussi.

Le plus impressionnant est la chorégraphie. L’américaine Ann Reinking respecte à la lettre le style aérien de Bob Fosse et y ajoutant des touches subtiles françaises. Le corps des danseurs est mis en valeur dans des mouvements hypnotiques et incroyablement techniques.
La chorégraphie est aidée par un décor minimaliste qui fait beaucoup de bien (bien que les danseurs n’aient que 3 mètres de largeur de scène). On profite des corps en mouvements et des musiques éblouissantes.

L’orchestre est sensationnel et il siège au milieu de la scène. Il faudra attendre le deuxième acte pour qu’il y ait une vraie harmonie entre les danseurs et l’orchestre. Dans cette deuxième partie il est vraiment mis à l’honneur.

Il y a également un jeu très important sur la couleur noire qui domine la scène. Il y a peu de décors et d’accessoires à part quelques plumes roses et un rideau doré. Cela donne une impression de film en noir et blanc des années 20. Cela permet aussi de traiter du sujet des meurtres sans être trop cru.

 

On retiendra les performances de Carien Keizer en Roxie Hart, tout parfaitement hilarante.
Marianne Orlowski interprétait Velma Kelly le soir où j’y suis allée et qui avait une technique parfaitement maîtrisée. Elle était en tout point parfaite : en danse, chant et jeu, et c’est une joie de la voir sur scène.
Pierre Samuel interprète Amos et son « Mr. Cellophane » et en même temps très drôle et touchant.
L’ensemble est fantastique et porte vraiment le spectacle.
Enfin Jean-Luc Guizonne est très bon dans les moments musicaux, charismatique et charmeur.

 

La spectacle se joue jusqu’au 30 juin 2019 au Théâtre Mogador. Vous pouvez réserver vos places ici!

 

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