Critique – War Horse au National Theatre [yasr_overall_rating]

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La pièce War Horse fait son grand retour au National Theatre 11 ans après sa création dans ce même théâtre. En 10 ans, War Horse a été applaudi tout autour du globe (Angleterre, Australie, Chine, Afrique du Sud,…).
La pièce de théâtre mise en scène par Marianne Elliot et Tom Morris revient au National Theatre pour la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Thomas Dennis interprète Albert dans War Horse, la marionnette-cheval, Joey est manipulée par 3 acteurs de la compagnie.

L’histoire

C’est l’histoire touchante entre un garçon, Albert Narracott, et Joey, un jeune cheval acheté par le père d’Albert (alors ivre et voulant défier son frère) avec tout l’argent de l’hypothèque de leur ferme.
En 1914, le père d’Albert vend Joey à l’armée en tant que cheval de guerre. Le spectateur suit les aventures de Joey sur le champ de bataille, et passant du camp anglais à celui allemand, rencontrant une famille française. Albert fugue pour retrouver son cheval dans la misère de la France en guerre.

Les metteurs en scène Marianne Elliott et Tom Morris ont travaillé avec la compagnie sud-africaine Handspring Puppet Company, compagnie spécialisée dans l’art de la marionette.
La pièce comprend des marionettes fabriquées par Basil Jones et Adrian Kohler pour faire vivre ses animaux sur scène. Que ce soit l’hirondelle, l’oie insolente ou les corbeaux sur le champ de bataille français, toutes ses marionnettes prennent vie grace au talent des marionnettistes de la Handspring Puppet Company.

Le plus impressionnant, ce sont les marionnettes de chevaux  grandeur nature. Elles sont manipulées par trois marionnettistes visibles qui assurent également une variété d’effets sonores. C’est d’une précision telle que le résultat est impressionnant et le public est fasciné.

Pour vous donner une idée, voici le trailer où l’on peut voir les marionnettistes manipuler les chevaux:

Avec une histoire assez simple, j’avais peur que les artifices scéniques n’arrivent pas à se réinventer car le spectacle dure près de 3 heures. Pourtant, c’est un récit captivant sur scène pour tous les âges grace aux marionnettes magnifiquement articulées sur scène.

La scénographie de Rae Smith (qui lui a valu un Tony Award) est parfaitement intégrée dans le récit. La scène est surplombée par une feuille déchirée d’un carnet de croquis, mesurant environ 20 mètres et sur laquelle sont projetés des croquis de paysages et atrocités de la guerre. Ils permettent de faire vivre sur scène la cruauté de la guerre mais aussi d’épurer la scène et de laisser de la place pour les chevaux et pour le cast comportant environ 35 acteurs.

Il y a aussi un aspect musical important avec de nombreuses chansons d’époque et hymnes de guerre accompagnés instrumentalement par des acteurs-musiciens à l’accordéon ou à la trompette. Ces musiques permettent de narrer le récit dans le temps et de permettre une reflexion sur les relations changeantes entre les personnages.

On remarque notamment la performance de Thomas Dennis en tant qu’Albert, de Jo Castleton qui interprète sa mère ainsi que de Peter Becker en tant que Friedrich Müller. Des performances très touchantes et justes.

C’est une expérience théâtrale incroyable et particulièrement touchante alors que nous commémorons les 100 ans de l’armistice !
La pièce se joue jusqu’au 5 janvier au National Theatre. Vous pouvez acheter vos billets ici.

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